Texte adultes 2019

Le huitième péché

Moi, le Tout-Puissant, créateur du monde, j’aime à porter parfois un regard critique sur mon œuvre. Je m’enthousiasme sur la beauté de la Terre tout entière, je me délecte d’observer l’errance des nuages dans l’azur  et je me dis que j’aurais sous les yeux le meilleur des mondes  possibles…si une flopée de pécheurs ne venait en gâcher la perfection. Et aujourd’hui,  aux sept péchés dits capitaux, je me vois obligé d’en ajouter un huitième, et pas une peccadille : l’addiction !

Au début, je n’y ai vu qu’une simple assuétude, comme celle au chocolat, mais, les années passant, l’affaire est devenue plus sérieuse que je ne l’avais cru et je suis demeuré pantois devant l’irrationalité de ces comportements époustouflants.

Dans cette recherche insatiable du bonheur individuel, j’ai  trouvé sympas les zoolâtres, même si l’amour pour les serpents des ophiolâtres me paraissait un peu inquiétant. J’ai excusé les iconolâtres, surtout quand ils ont adoré mon image,  et j’ai presque admiré la graphorrhée de ceux qu’un irrépressible besoin pousse à écrire.

Je me suis apitoyé sur les fumeurs, leur toux catarrheuse, leurs vaines tentatives de pallier leur manque par des patchs ou des substituts nicotiniques à suçoter. Les buveurs, désinhibés par l’alcool mais qui s’empoisonnent sciemment, m’ont ému, comme les drogués qui oscillent en permanence entre moments d’euphorie et affres causées par le manque.

Cependant c’est l’addiction aux réseaux sociaux que je condamne par-dessus tout, cette passion exécrable qui désocialise, fait fi des principes moraux et  dont les addicts, voyeurs et exhibitionnistes, ne vivent qu’une vie passée au tamis déréalisant de l’image.

Mais c’est sur ces illuminés paisibles, fanatiques réservés qui dissimulent l’incandescence de leur passion sous des mines studieuses, que je vais jeter l’anathème car je ne pourrai jamais, fût-ce dans mon infinie bonté, leur pardonner d’être accros….à la dictée !

Texte de Line CROS

 

 

 

Dictée juniors

Une bien dangereuse passion

 

Même si elle a toujours existé, elle n’a vraiment un nom que depuis quelques années. Elle, c’est l’addiction, cette passion dévorante qui transforme les hommes en esclaves, qui les amène à se désintéresser de tout ce qui n’est pas l’objet de leur obsession et leur donne l’impression d’atteindre le bonheur parfait.

Elle peut prendre toutes les formes, même les plus étranges, être plutôt sympathique, comme la dépendance à la lecture, au sport  ou même au chocolat, mais aussi beaucoup plus dangereuse. L’addiction au tabac, à l’alcool, aux psychotropes par exemple, peut avoir des conséquences dramatiques et chaque échec dans l’effort de la contrôler ne fait que rendre plus vive la souffrance du manque.

La dépendance aux écrans, smartphones, tablettes, ordinateurs peut commencer tôt et amener progressivement à se couper de la société et à perdre le contact avec le réel.

Mais la pire est certainement l’addiction aux réseaux sociaux, qui substitue à la vraie vie un monde virtuel dans lequel tout est faux, même l’amitié, et dans lequel étaler son intimité peut avoir de terribles conséquences.

Finalement, et si la meilleure des addictions était celle à …la dictée ?

 

Texte de Line Cros

Texte cadets

Une chose indispensable

Il y a peut-être quelque chose dont vous ne pouvez plus maintenant vous passer. Vous en avez besoin et le manque vous rend très malheureux.

Il s’agit de la lecture, du sport ? C’est très bien ! Des bonbons, des sucreries, du chocolat ? Attention, si cela devient une passion ce sera dangereux pour  votre santé.

Mais le pire serait d’être dépendant des écrans, téléphones, tablettes, ordinateurs. Ils vous coupent de la réalité,  vous êtes  dans un monde virtuel. Revenez dans la vraie vie! Elle peut être beaucoup plus belle et vous aurez de vrais amis pour bavarder.

Texte de Line Cros