3 romanciers du noir à Montpellier

Jeudi 23 avril, le trio d’auteurs Lilian Bathelot, Anne Bourrel et Olivier Martinelli donnent rencard au public, au Gazette Café de Montpellier, pour un +deFIRN>>K-fé-Krime où sont impliqués la librairie Sauramps et bien sûr le FIRN, qui les attend de pied ferme pour sa 18e édition, du 22 au 28 juin.

Avec les rendez-vous +deFIRN>>Kfé-Krim, c’est le FIRN toute l’année mais, à l’approche du prochain festival, qui se déroulera du 22 au 28 juin prochains, le rendez-vous littéraire du jeudi 23 avril au Gazette Café, à Montpellier, fait monter la tension d’un cran. D’abord, parce qu’il s’agit d’un rendez-vous avec trois formidables romanciers du noir publiés par la Manufacture du livre, un éditeur particulièrement renommée dans l’univers du polar. Ensuite, parce que ces trois écrivains en dédicace seront bel et bien présents à Frontignan la Peyrade pour une édition 2015 du Festival international du roman noir (FIRN) exceptionnelle, avec un superbe plateau de 50 auteurs et des rendez-vous pour tous les publics, programmés sur tout le territoire de la ville, qui va vivre une semaine au rythme d’un festival du noir placé sous la thématique « étrange étranger ».

Anne Bourrel

Anne_BourrelPerformeuse, auteure de romans comme de textes courts, de théâtre et de danse-théâtre, la Montpelliéraine Anne Bourrel a plus d’une corde à son arc, car elle aime pratiquer et mélanger les genres avec un talent indéniable, comme le révèle Gran Madam’s. Paru le 20 février dernier, cet excellent polar, bien sombre malgré le soleil du Languedoc-Roussillon où se situe l’intrigue, fascine en mêlant réalisme et marginalité, dans un climat tendu que compense une narration fluide, portée par une écriture vive et inspirée, qui nous plonge dans l’univers d’une prostituée au service de ces faux caïds que sont les proxénètes.

Olivier Martinelli

Olivier Martinelli, né à Marseille et qui vit aujourd’hui à Sète, auteur notamment de La nuit ne dure pas (Prix des Lecteurs de Deauville 2012), présente son dernier roman, Quelqu’un à tuer, paru en ce mois d’avril.
2014, Paris, Arthur, se raconte. Son père, Gaël Castilla, a disparu quand il avait deux ans en 1967. Amoureux de Camille, ils décident de vivre ensemble, lui le fils d’ouvrier, elle la princesse aristocratique. Naturellement cela ne marchera pas, Arthur accumule les échecs, et sombre peu à peu dans l’addiction. Un jour sa mère, Louise, lui dit qu’un homme peut l’aider, un sculpteur qui a bien connu son père, un certain Ignacio Obregon.
1936, Espagne, Ignacio, une vingtaine d’années au moment de la guerre d’Espagne, s’engage pour combattre le franquisme. Il est fou amoureux depuis toujours de Candela son amie d’enfance. Ignacio connaîtra le pire dans la guerre, il tuera et il tuera encore, des jeunes de son âge et avec la même peur dans les yeux.Construisant son récit à la première personne et sur plusieurs époques, Olivier Martinelli parvient parfaitement à faire ressentir les émotions de ses personnages, dans la chaleur et les horreurs de la guerre d’Espagne, comme dans le désespoir d’Arthur, avec un suspens croissant pour savoir ce qui relie les deux personnages et une fin tout à fait inattendue.

Lilian Bathelot

Né dans le bassin minier et industriel de Decazeville, Lilian Bathelot, écrivain, réalisateur, auteur aussi pour le théâtre, est toujours en quête de nouveaux territoires. Il affectionne de changer de genre à chaque nouvelle production et présente le formidable huit-clos Terminus mon ange, paru en 2014.Un homme monte dans le compartiment d’un train. Là, une femme, seule. Pour unique bagage, il a “son ange”, un revolver Smith & Wesson modèle 19 au canon de trois pouces, coincé dans la ceinture. Lilian Bathelot, tout en digressions et chemins de traverses, nous parle d’amour, mais aussi de l’enfance, des accidents de parcours d’une vie, de Nick Tosches, des réactions prévisibles ou non des transporteurs de fonds, de la matière du silence, de l’Homme qui tua Liberty Valance, de la façon dont on doit poser les livres ouverts pour ménager la reliure… Inclassable coup de cœur, ce texte particulièrement touchant par son épure, sa profondeur et sa justesse mêle romance et roman noir avec une histoire efficace à lire d’une traite.

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+deFIRN>>Kfé-Krim – rencontres et dédicaces avec les auteurs :
• Lilian Bathelot, Terminus mon ange
• Anne Bourrel, Gran Madam’s
• Olivier Martinelli, Quelqu’un à tuer